2012
Los
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Étienne Parrocel (1696-1775), Judith remettant la tête d'Holopherne à une servante, sanguine, pinceau et lavis brun, rehauts de blanc sur papier préparé d'ocre, filigrane soleil dans un cercle,avec inscription "IB", 36,7x26 cm
Provenance: Collection Bemberg
Provenance
Étienne Parrocel, dit le Romain, né à Avignon le 8 janvier 1696, est le fils du peintre Jacques-Ignace Parrocel (1667-1722). Il travaille avec son oncle Pierre (1670-1739). Il s’installe à Rome en 1727 et y mène toute sa carrière. Il réalise de nombreux tableaux pour les églises de Rome et de sa Provence natale.
Ce groupe de dix-neuf dessins à la plume et au lavis rehaussés de gouache blanche sur des papiers souvent préparés d’ocre ou de rose est une addition importante à son oeuvre dessiné surtout connu par un grand nombre d’études de figures à la pierre noire (voir, par exemple, vente Christie’s, Monaco, 30 juin 1995, no.67-82). Toutefois, un groupe de dessins dans la même technique et fort similaires stylistiquement est conservé au Musée des Beaux-Arts de Marseille (M.-P. Viale, dans Revue du Louvre, 1994, no.5-6). Les dessins de ces deux ensembles sont pour leur grande majorité des études de composition et illustrent pour la plupart des scènes de l’Ancien Testament. Il est à noter que peu d’entre-eux peuvent être liés à des peintures aujourd’hui connues. Le Saint-Jean Baptiste désignant le Messie (lot 2640) de la présente vente constitue ainsi une exception car il est préparatoire à un tableau aujourd’hui conservé au Musée Calvet d’Avignon.
L’attribution du présent groupe est confirmée, s’il le fallait, par une inscription « Monsieur Etienne Parrocel» qui apparaît sur la feuille sur laquelle est tracée une étude d’Hercule assis (lot 2636). L’artiste semble avoir réalisé un dessin sur une enveloppe qui lui était adressée. Un autre dessin, L’Âne de Balaam, est exécuté sur une feuille imprimée qui est une notice explicative pour la gravure représentant la première « Machina » pour la Chinea de 1757. Chaque année, la remise d’un tribut d’argent par le royaume de
Naples au pape donnait lieu à des festivités pour lesquelles étaient réalisés des « Machine », des décors éphémères dont la conception était confiée à des artistes. Ce dessin suggère que le groupe dans son ensemble date de relativement tard dans la carrière d’Étienne Parrocel.
Tous les lots marqués en bleu dans ce catalogue proviennent de la collection Bemberg, se reporter à la page 19 du présent catalogue.
Nous remercions M. Benjamin Peronnet pour l'aide apportée à la rédaction du catalogue des dessins anciens.
«Les Bemberg, cette famille à cheval sur deux continents dont la vision se déploie à l'échelle internationale, partagent tous les signes et tous les codes de la haute société à laquelle ils appartiennent corps et âme: l'éducation, le raffinement, la diversité des centres d'intérêt, l'importance accordée aux alliances et aux réseaux familiaux et un sens des affaires incontestable qui ne les empêche pas d'avoir un réel goût pour la culture et les belles choses. »
Tristan Gaston-Breton, "Les Bemberg de 1927 à 2013", 2014, éd. El Viso, Madrid, p.151
La famille Bemberg est une famille de grands industriels argentins d’origine allemande dont les membres se sont illustrés en tant que créateurs d’entreprises, politiciens, diplomates, artistes ou collectionneurs.
Elle s’implante en Argentine en 1852 sous l’impulsion d’Otto Bemberg (1827-1895) qui partage son temps entre l’Argentine et Paris où il est nommé consul en 1862.
Sous sa direction, la famille crée la brasserie Quilmes en 1890 qui produira la bière la plus populaire du pays. D’autres membres se sont distingués dans le domaine des arts ou de la musique, à l’instar de Maria Luisa Bemberg (1922-1995), réalisatrice et féministe engagée qui s’impose dans le monde du cinéma argentin et ouvre celui-ci au genre féminin.
Cousin germain du père des actuels propriétaires des pièces présentées dans ce catalogue, Georges Bemberg (1915-2011), est aussi un membre illustre de la famille. Diplômé de Harvard et homme de lettre, il est initié à l'art par ses oncles et acquiert dès ses vingt ans une gouache de Picasso. Par amour de l’art et par le besoin de s’entourer de belles choses, il devient au fil du temps, l’un des grands collectionneurs du XXe siècle. Il accumule des oeuvres du XVe au XXe siècle, telles que Cranach, Véronèse, Tiepolo, Vigée Le Brun, Bonnard, Degas, Matisse, Modigliani, Monet,… regroupées au sein de sa fondation aujourd’hui à Toulouse dans l’Hôtel d’Assézat,
l'un des plus célèbre monuments de la ville. Ses chefs-d’oeuvres ont été également présentés à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne en 2021.
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Étienne Parrocel (1696-1775), Judith remettant la tête d'Holopherne à une servante, sanguine, pinceau et lavis brun, rehauts de blanc sur papier préparé d'ocre, filigrane soleil dans un cercle,avec inscription "IB", 36,7x26 cm
Provenance: Collection Bemberg
Provenance
Étienne Parrocel, dit le Romain, né à Avignon le 8 janvier 1696, est le fils du peintre Jacques-Ignace Parrocel (1667-1722). Il travaille avec son oncle Pierre (1670-1739). Il s’installe à Rome en 1727 et y mène toute sa carrière. Il réalise de nombreux tableaux pour les églises de Rome et de sa Provence natale.
Ce groupe de dix-neuf dessins à la plume et au lavis rehaussés de gouache blanche sur des papiers souvent préparés d’ocre ou de rose est une addition importante à son oeuvre dessiné surtout connu par un grand nombre d’études de figures à la pierre noire (voir, par exemple, vente Christie’s, Monaco, 30 juin 1995, no.67-82). Toutefois, un groupe de dessins dans la même technique et fort similaires stylistiquement est conservé au Musée des Beaux-Arts de Marseille (M.-P. Viale, dans Revue du Louvre, 1994, no.5-6). Les dessins de ces deux ensembles sont pour leur grande majorité des études de composition et illustrent pour la plupart des scènes de l’Ancien Testament. Il est à noter que peu d’entre-eux peuvent être liés à des peintures aujourd’hui connues. Le Saint-Jean Baptiste désignant le Messie (lot 2640) de la présente vente constitue ainsi une exception car il est préparatoire à un tableau aujourd’hui conservé au Musée Calvet d’Avignon.
L’attribution du présent groupe est confirmée, s’il le fallait, par une inscription « Monsieur Etienne Parrocel» qui apparaît sur la feuille sur laquelle est tracée une étude d’Hercule assis (lot 2636). L’artiste semble avoir réalisé un dessin sur une enveloppe qui lui était adressée. Un autre dessin, L’Âne de Balaam, est exécuté sur une feuille imprimée qui est une notice explicative pour la gravure représentant la première « Machina » pour la Chinea de 1757. Chaque année, la remise d’un tribut d’argent par le royaume de
Naples au pape donnait lieu à des festivités pour lesquelles étaient réalisés des « Machine », des décors éphémères dont la conception était confiée à des artistes. Ce dessin suggère que le groupe dans son ensemble date de relativement tard dans la carrière d’Étienne Parrocel.
Tous les lots marqués en bleu dans ce catalogue proviennent de la collection Bemberg, se reporter à la page 19 du présent catalogue.
Nous remercions M. Benjamin Peronnet pour l'aide apportée à la rédaction du catalogue des dessins anciens.
«Les Bemberg, cette famille à cheval sur deux continents dont la vision se déploie à l'échelle internationale, partagent tous les signes et tous les codes de la haute société à laquelle ils appartiennent corps et âme: l'éducation, le raffinement, la diversité des centres d'intérêt, l'importance accordée aux alliances et aux réseaux familiaux et un sens des affaires incontestable qui ne les empêche pas d'avoir un réel goût pour la culture et les belles choses. »
Tristan Gaston-Breton, "Les Bemberg de 1927 à 2013", 2014, éd. El Viso, Madrid, p.151
La famille Bemberg est une famille de grands industriels argentins d’origine allemande dont les membres se sont illustrés en tant que créateurs d’entreprises, politiciens, diplomates, artistes ou collectionneurs.
Elle s’implante en Argentine en 1852 sous l’impulsion d’Otto Bemberg (1827-1895) qui partage son temps entre l’Argentine et Paris où il est nommé consul en 1862.
Sous sa direction, la famille crée la brasserie Quilmes en 1890 qui produira la bière la plus populaire du pays. D’autres membres se sont distingués dans le domaine des arts ou de la musique, à l’instar de Maria Luisa Bemberg (1922-1995), réalisatrice et féministe engagée qui s’impose dans le monde du cinéma argentin et ouvre celui-ci au genre féminin.
Cousin germain du père des actuels propriétaires des pièces présentées dans ce catalogue, Georges Bemberg (1915-2011), est aussi un membre illustre de la famille. Diplômé de Harvard et homme de lettre, il est initié à l'art par ses oncles et acquiert dès ses vingt ans une gouache de Picasso. Par amour de l’art et par le besoin de s’entourer de belles choses, il devient au fil du temps, l’un des grands collectionneurs du XXe siècle. Il accumule des oeuvres du XVe au XXe siècle, telles que Cranach, Véronèse, Tiepolo, Vigée Le Brun, Bonnard, Degas, Matisse, Modigliani, Monet,… regroupées au sein de sa fondation aujourd’hui à Toulouse dans l’Hôtel d’Assézat,
l'un des plus célèbre monuments de la ville. Ses chefs-d’oeuvres ont été également présentés à la Fondation de l’Hermitage à Lausanne en 2021.
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